Le 22 mai, le monde célèbre le vivant. Car derrière le terme biodiversité, il s’agit bien de la vie dont on parle, sous toutes ses formes. Un mot pour regrouper l’extraordinaire richesse végétale et animale de notre planète, dont nous faisons partie. Alors vive eux, vive nous !
Choisir son terrain d’observation
Comme tout le monde, j’ai commencé la photo animalière avec une grande avidité. Il me fallait tout, tout de suite. Moi qui ai découvert cette passion en voyageant à l’étranger, la France me paraissait complètement vide. Je ne voyais rien, je me disais qu’il n’y avait rien. Depuis, ça a changé (je râle quand même souvent).
Voyager, ça coûte cher et c’est pas l’idéal pour la planète. Et puis, photographier les oiseaux requiert une telle connaissance du terrain – ou une sacrée dose de chance – qu’il vaut mieux poser ses valises à un endroit donné, si on veut faire quelques images. Encore plus quand on n’a pas le permis.
J’ai la chance de pouvoir me rendre très souvent dans ma maison de famille (merci Maman !), qui se trouve en Bourgogne, dans un hameau où il y a plus de vaches que d’habitants. Un coin de campagne aussi isolé et vert, impossible qu’il soit vide, non ?
Il y en a 101… (ou presque)
Un an et demi après avoir commencé mon inventaire oiseaux, je suis arrivé à 79 espèces ! Il y a celles qu’on oublie tout le temps tellement elles sont communes, celles dont on ne connaissait pas le chant, celles qui se ressemblent, celles qui ne sont là qu’une semaine par an. A force d’observations et d’écoutes, on finit par apprendre !
Je me suis focalisé ici sur toutes les espèces qui fréquentent le jardin et ses alentours dans un rayon d’1 km. Le paysage est composé d’un jardin donc, d’un bois, d’un pré, de champs, de bocages et d’une petite rivière en contrebas.
Pour fêter cette journée de la biodiversité, je vous propose de regarder les 36 portraits des espèces qui ont bien voulu partager un peu de temps avec moi (ou comment vous dire que je n’ai pas réussi à toutes les photographier).
Fauvette grisette, Accenteur mouchet, Pipit des arbres, Linotte mélodieuse, Hypolaïs polyglotte
Mésange bleue (juvénile), Pouillot fitis, Milan royal, Mésange huppée, Roitelet à triple bandeau
Bruant des roseaux, Pinson des arbres (femelle), Grive musicienne, Mésange nonnette
Geai des chênes, Traquet motteux, Bergeronnette grise, Troglodyte mignon, Martin-pêcheur d’Europe
Liste des 79 espèces d’oiseaux rencontrées
Les espèces nicheuses
- Accenteur mouchet
- Alouette des champs
- Bergeronnette des ruisseaux
- Bergeronnette grise
- Bouvreuil pivoine
- Bruant jaune
- Bruant zizi
- Busard Saint-Martin
- Buse variable
- Caille des blés
- Canard colvert
- Chardonneret élégant
- Chouette hulotte
- Corneille noire
- Coucou gris
- Épervier d’Europe
- Étourneau sansonnet
- Faisan de Colchide
- Faucon crécerelle
- Fauvette à tête noire
- Fauvette grisette
- Geai des chênes
- Gobemouche gris
- Grimpereau des jardins
- Grive musicienne
- Grosbec casse-noyaux
- Héron cendré
- Hirondelle rustique
- Hypolaïs polyglotte
- Linotte mélodieuse
- Locustelle tachetée
- Loriot d’Europe
- Martin-pêcheur d’Europe
- Merle noir
- Mésange bleue
- Mésange charbonnière
- Mésange huppée
- Mésange nonnette
- Moineau domestique
- Perdrix grise
- Pic épeiche
- Pic épeichette
- Pic mar
- Pic noir
- Pic vert
- Pie bavarde
- Pie-grièche écorcheur
- Pigeon ramier
- Pinson des arbres
- Pipit des arbres
- Pouillot fitis
- Pouillot véloce
- Roitelet huppé
- Roitelet à triple bandeau
- Rossignol philomèle
- Rougegorge familier
- Rougequeue noir
- Serin cini
- Sittelle torchepot
- Tarier pâtre
- Tourterelle des bois
- Troglodyte mignon
- Verdier d’Europe
Les espèces migratrices ou rarement observées
- Bernache du Canada (niche à plusieurs kilomètres, présence occasionnelle)
- Bruant des roseaux (hivernage)
- Bruant proyer (de passage)
- Fauvette des jardins (présente en 2019, non en 2020)
- Grand Cormoran (observé plusieurs fois en mars 2020)
- Grande Aigrette (observée plusieurs fois en mars 2020)
- Gobemouche noir (migration automne)
- Grive draine (hivernage)
- Grive litorne (hivernage)
- Merle à plastron (migration printemps)
- Milan noir (niche à plusieurs kilomètres, survol occasionnel)
- Milan royal (migration printemps)
- Oedicnème criard (migration printemps)
- Tarier des prés (migration automne)
- Traquet motteux (migration printemps)
- Vanneau huppé (migration automne)
Mes conseils pour se lancer dans l’observation
- Apprendre les chants (le meilleur moyen d’identification à mon sens)
- Avoir une connaissance basique des interactions entre espèces et milieux (inutile de chercher une Sittelle en plein champ !)
- Varier les périodes d’observation (hiver, été)
- Observer pendant les vagues de migration (mars-avril, septembre-octobre)
- Consulter Faune-France.org pour avoir une idée des espèces présentes pas très loin de chez soi, ça permet de plus ou moins savoir à quoi s’attendre